jeudi 30 juin 2011

Blue Meditation, aquarelle

Trouvé sur ce très beau blog.

Ophelia by ~kim-hee-kyoung

Ophelia est une figure fascinante de la mythologie Shakespearienne. L'histoire de la noyée, folle et romantique, marque l'art tout autant que le type qui parle au crâne d'un bouffon décédé...

Ophelia by ~kim-hee-kyoung

jeudi 16 juin 2011

A bout de souffle, film de Jean-Luc Godart, 1960

 
Genre : emblème de la "Nouvelle Vague"
Auteur : François Truffaut
Réalisateur : Jean-Luc Godart
Producteur : Georges de Beauregard

dimanche 12 juin 2011

Le DraugrSteinn du Bleu-Noir, suite



Au loin
La ville, ses tours blanches aux contours impossibles, érigées “à la naissance des mondes” par les fondateurs d'Ysgard. Les fondateurs d'une première ville sont convaincus, toujours, d'être à l'origine du monde.

A sa droite,
Le Bleu-Noir, la colline la plus haute de la plaine face à la capitale, le seul endroit que personne n'approche, pas même les étrangers, et dont la pierre dressée du sommet semble garder la plaine comme un sombre guerrier.

Lui-même
Arrive sur un cheval nerveux de type nordique, trapu, robuste, haut comme un grand poney. Il a pris la route principale, celle qui longue Tveírdtadr, son pays, pour rejoindre la ville.

Il est
Plutôt grand et fort, comme ceux de sa famille qui ont survécus. Il a noué ses cheveux blonds, un peu filasses, par un cordon contre sa nuque ; des mèches désordonnées tombent sur ses joues, où courent les longs poils jaunes d'une barbe qui a du mal à prendre. Ses yeux bleus, bleu de glace, s'accrochent aux herbes sombres de la plaine et se perdent dans les nuages.

C'est Jol.
Il devrait faire blanc, neiger un peu à tout le moins. Des cristaux de givre crissent sous les sabots de son cheval. Il fait sombre en ces temps aspirés par le jour le plus court.

Il va faire escale, passer la nuit à Ys, la capitale, avant de reprendre sa route vers Tirgevell. Il longera la forêt, seul sur la grande route, ou protégé par chance par une caravane ; passera par le col, , par le chemin de pierre, puis dévalera à skis la pente de la montagne, laissant son cheval au village jusqu'à son retour.

Il a
Deux paires de skis avec lui, qu'il va offrir à ses hôtes, comme promis. Le vieil artisan de son pays de Tveírdtadr est réputé pour son travail, et cela faisait longtemps que le maître de Tirgevell en entendait parler. Vánhel lui offrira sa paire de skis puis s'absentera avec sa femme, puisque c'est la raison qui le fait voyager. Il a laissé sa propre épouse chez lui, sur le point d'accoucher ; il n'a pas le coeur d'assister à de nouveaux décès. Qui sait, peut-être qu'en revenant il aura encore un fils, ou qu'il devra se remarier.

Il resserre d'une main contre lui le cuir de son manteau en poils de chèvre, poils qui dépassent sur les côtés. Il émet un soupir qui s'étire en brume blanche avant de s'envoler. Maintenant qu'il est près de la ville il voit mieux les gens s'affairer dans l'air clair et tranchant du froid. Près des murailles, une bête flaire les déchets, un loup qui soudain lève la tête, le regarde, disparaît, vascillant dans la brume comme une bougie qu'on souffle.

Vánhel est fatigué et son regard lui joue des tours, alors il n'est pas très impressionné. Et même si ce qu'il a vu est vrai, ce ne serait pas le premier fantôme dont Ys peut parler.

Au loin,
Sur la colline bleu-verte du Bleu-Noir, la silhouette presque invisible de la jeune fille à la lyre, une main sur la pierre, l'autre sous l'instrument, fixe des yeux la ville, immobile, en chantant.

samedi 4 juin 2011

Imagine your wedding day- by A head full of empty.

Originellement posté par scornandritz sur tumblr.

Imagine your wedding day

You’re in a changing room with your best man, ready to walk down the aisle. You and your girlfriend have been dating for three years now, engaged for five months— it’s finally time to become husband and wife! You’ve got the suit, she’s got the dress and her ring and bridesmaid— and today’s the day.

A knock comes at the door, though, just as you’re rolling up your cuff sleeves.

“I’m sorry, sir,” the preacher says. “A vote has just been called for; it should only take a few minutes.”

“A… vote?”

“Yes, sir,” the preacher says. “The whole town has to vote on your marriage.”

Wait. What?

You look to your best friend, who just shrugs his shoulders. You walk into the church proper and you see hundreds of people lined up to cast a ballot. There’s your mother and your father and her mother and father. There’s the woman who taught you in third grade. There’s the grocery store owner who always thought you were looking for trouble, and that guy who you accidentally got in trouble once for having a fake ID, and the religious old lady who thinks you shouldn’t kiss before you got married.

There’s the crazy ex-girlfriend of yours that thinks that you’re meant to be, your grandparents, all of those who approve and disapprove of you— and then there’s complete strangers.

Someone turns on a TV screen shoved in the corner of the room, and the news comes on. People are lining up all over to cast their ballot. And the preacher wasn’t exaggerating— in fact, he understated it. It’s not just the town— it’s the state. No, wait. It’s the entire country? Voting on your marriage?

Your girlfriend is crying in the corner, her white wedding dress slumping pathetically against the floor. You don’t know what to say. You just wanted to walk down the aisle. On the news, there’s a talk radio host talking about how ‘young men and women should wait until they’re at least 30 until getting married’ and how your marriage will taint the institution of marriage all together.

After a long, long wait, you hear the results. “I’m sorry,” the preacher says, “but you just can’t get married. The country has spoken. I’m going to have to ask you to leave.”

You hang your suit back up and kick off your shoes. She takes off her wedding dress and curls the tulle and organza in her hands. You exit the church with a large boulder of shame sitting in-between your two shoulder blades.

Where had you gone wrong? What right did those strangers have to say who you should marry? You love this girl with your whole heart, and it was supposed to be the best day of your life. And now it’s gone.

 

Pourquoi les artistes ne s'ennuient-ils jamais ? (même s'ils font très bien semblant)

Qui n'a pas gribouillé sur la nappe en papier d'un café, transformé sa mie de pain en petit bonhomme, changé le contenu de son assiette en paysage ?... Parfois je pense que les artistes utiliseraient leur propre sang s'ils n'avaient rien d'autre sous la main. Et le reste du temps ? Eh bien... Voici une petite liste d'exemples certainement non exhaustive de ce que ces fadas d'artistes ont bien pû inventer !

Mail Art reçu par Fabie.

vendredi 3 juin 2011

Yggdrasil Celtic Knotwork par Tanathe


Tanathe est une artiste extraordinaire qui apprécie la mythologie scandinave et les loups, ce qui fait déjà un bon gros paquet de raisons de l'adorer. Elle travaille avec une autre artiste tout aussi fantastique, akreon, sur la bande dessinée, "Off-White".

Je poste ça ici parce que mon dossier de références "Domino" commence à se remplir et, comme toujours dans ces moments là, ça devient le bordel. J'espère qu'une page de classifications bien nette m'aidera à survivre dans tout ça (Espoir, espoir, quand tu nous tiens...)

Domino - Carte d'Ysgard

Après avoir gribouillé durant quelques tristes heures de cours (mais si j'écoutais, je vous jure !) un brouillon assez pathétique, je me suis amusée à le photoshoper, histoire de ne pas écrire...

Brouillon assez pathétique
Carte finale (j'aime bien les couleurs)
Carte vieillie
Carte encore plus vieille.
Carte tellement vieille que c'est de la triche.

J'adore vieillir des trucs, je ne sais pas pourquoi. Et quand j'étais môme, je m'amusais à démolir ma gomme pour pouvoir la re-nouveller après. Il paraît que je ne suis pas la seule. 
Le monde est bizarre.


mercredi 1 juin 2011

Le Draugr'Steinn du Bleu-Noir - Etude de chapitre pour Domino' story



Le Draugr'Steinn du Bleu-Noir

Sur la colline du Bleu-Noir, près de la capitale d'Ymir, est dressée une pierre sombre. Elle est, dans son entier, haute à peu près comme un homme, mais seul un tier de sa surface est à découvert, car le reste demeure enterré.
On ne voit d'elle qu'une stèle rectangulaire, comme la tête d'une poutre de silex qui se serait fichée dans le sol au sommet du Bleu-Noir. De l'obsidienne, elle a aussi la couleur, sombre au centre et plutôt brune, couleur d'eau trouble, là où les crêtes de la pierre révèlent au soleil une certaine transparence.
L'une de ses arrêtes a été brisée, selon toute vraissemblance, d'un coup sec qui en a enlevé une langue longue comme une main et large comme deux doigts. C'est sur cette surface plane, légèrement inclinée par rapport à la verticale, qu'ont été gravées de bas en haut des runes de puissance.
Ces rainures sont profondes et délicates, pourtant celui qui les a faite n'a pas seulement égratigné leurs bords ; les villageois d'Ys s'entendent à dire que ce n'est pas un humain qui les a ciselées.
Les runes de pouvoir doivent être imprégnées de sang pour s'activer, et celles-ci ne font pas exception : depuis toujours, même par temps de pluie, on peut voir luire un liquide dans les fentes, et les rares qui, de siècles en siècles, sont venus y poser le doigt l'ont retiré teinté de rouge.
Mais personne ne s'approche jamais du Bleu-Noir. C'est une pierre magique, c'est averré, et on ne sait pas ce qu'elle fait.
La famille royale ne paraît pas s'en inquiéter, et comme ils doivent être les seuls à savoir encore lire ce genre de runes, c'est qu'elles ne doivent pas représenter bien grand danger.
Cependant, eux non plus ne s'en approchent pas, et la ville d'Ys suit cet exemple là.

Il paraît, les nuits de pleine lune, précisément au moment où son petit satellite est le plus en haut à sa gauche qu'il puisse être dans le ciel, qu'un fantôme apparaît sur la colline.
Il paraît que c'est une femme, et qu'elle est très belle ; parfois elle joue de sa lyre en chantant, assise sur la stèle, parfois elle reste debout, face à la ville, et la regarde tant que la lune dure.

Un homme a voulu détruire la stèle un jour, pour démontrer quelque chose à quelqu'un. Son crâne repose aujourd'hui contre l'obsidienne, à demi-enterré, des fleurs et des mulots sortant de ses orbites ; on peut voir ça et là les restes de ses os, précédemment éparpillés par les bêtes.

Cette stèle, on l'appelle le Draugr'Steinn, la pierre du fantôme, et ce fantôme on l'appelle Grimavaldyr ; on en parle avec humour comme d'une spécialité locale, on dit que c'est le contrat passé par Ys pour jouir de prospérité, ou que c'est la demeure de l'esprit qui emportera la ville au Crépuscule.
C'est devenu un élément du paysage, au même titre que la vague verte des autres collines qui va d'Ys aux montagnes, que la frondaison noire des arbres des nombreuses forêts, que la ville en tours blanches où vit la royauté. C'est devenu l'exception normale à l'anormalité, et les villageois l'acceptent, sans poser de questions : la ville a son fantôme comme chacun son secret.